Nous sommes en 1850, le 29 mai.
Labbé Richard est le curé de Dambelin Il a déjà publié un livre sur la seigneurie de Neuchâtel, 10 ans plus tôt. Il est membre de lAcadémie des Belles- Lettres de Besançon. Il reste un des historiens référents pour lhistoire de la contrée.
Marie POUPENEY, de Chamesol mariée à Joseph CHARUE, cultivateur à Dambelin.
Ils sont de retour de Pont-de-Roide où devant 3000 personnes (selon les compte rendus des prêtres de lépoque) a été célébré le retour triomphal de Françoise PETITOT de la ville suisse DEINSIEDLEN, haut lieu de pèlerinage à une vierge noire, notre Dame des Ermites.
Françoise Petitot, originaire des Orsières, a 43 ans mais depuis lâge de 11 ans, elle était très handicapée à la suite dune agression commise par un jeune homme de Lomont (en Haute Saône) . Une agression avec des intentions peu claires.
Etait car cest au pied de la statue de la Vierge Noire qua eu lieu, 15 jours avant, le dimanche de la Pentecôte, un miracle
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Extraits
Abbé Richard : Marie ? Oui, Marie… Marie Poupeney, Marie, la femme de Joseph… Joseph Charrue
Marie : (surprise) : Monsieur le curé…
Abbé Richard : (doucement) : Que faites-vous là ? Vous venez de Pont-de-Raide, vous aussi ?
Marie Eh oui. (elle se lève) Oye Voi ! j’ai bien du mal ! Ce n’est pourtant pas faute de prier notre Dame des Ermites, moi aussi…
Abbé Richard : Un miracle, Marie, si monseigneur l’Archevêque de Besançon le veut bien reconnaître, cette guérison…
Marie : Y manquerait plus qu’ça..
Abbé Richard : Vous la connaissiez bien, la Françoise Petitot ?
Marie : Ben oui. Elle est de Neuchâtel… Et J’étais là, sur ce chemin quand tout est arrivé il y a … 32 ans.
Abbé Richard : Vous voulez dire…. son agression,… son infirmité, enfin son… ancienne infirmité, puisque la sainte Vierge l’a voulu ainsi.
Marie : J’étais là ce jour… ce jour de printemps 1800 … 1817… non 18. 1818 La petite Françoise avait 10- 11 ans. Elle marchait sur ce chemin
Abbé Richard : Et c’est là qu’elle a été paralysée ?
Marie : Que nenni… c’est là qu’un jeune gars lui a fait peur. Est sorti d’une futaie, si vite qu’on a crié.
Abbé Richard : Et qu’elle s’est sauvé ?
Marie : Oye oui !
Abbé Richard : Et qu’est-ce qu’il voulait ?
Marie : On n’en sait trop rien. Il a dit plus tard…. (soupir) Qu’il voulait qu’elle le ramène….(soupir) Aux forges de Bourguignon, où il était employé, je crois. Quelle idée !!! (soupir) . Mais on n’en sait trop rien
Abbé Richard : Et la paralysie ?
Marie : oh ! Plus tard… un peu plus tard à Remondans. Elle a beaucoup, beaucoup couru. Et elle entre dans une maison, tombe à genoux et ses jambes se collent sur ses cuisses ! pas possible de les séparer … pendant 32 ans !!!
Abbé Richard : Quelle vie !!!