Au 19e siècle la consommation d’absinthe, qu’on appelait aussi la fée verte, est considérable à tel point que l’alcoolisme est le fléau majeur de cette époque. En 1909 il y avait en France 480000 débits de boisson, soit 1 débit pour 80 habitants de population totale soit un débit pour 30 hommes adultes.
A Pont de Roide il y avait 20 estaminets pour 3000 habitants . L’absinthe titrait 65° au minimum.
A partir de 1903 les ligues anti-alcooliques se multiplient et toutes les sociétés médicales , petit à petit, condamnent l’absinthe.
Elle est interdite en Belgique en 1905, en Suisse en1907. En France ce fut plus compliqué à cause des régimes fiscaux (l’absinthe rapportait à l’état). Elle est définitivement interdite en juin 1916.
Il fallait de toute façon donner de l’armée une image propre ; On ne pouvait, en temps de guerre avoir des soldats alcooliques.
De nos jours l’absinthe est à nouveau sur les étals mais ce n’est plus le même produit.
Mais revenons à Gustave et Louis qui évoquent un fait divers survenu le 12 avril 1909 dans le café.
Ce jour là un certain Léon Hory, ferblantier, assassina son patron, Henri Mandru à la fin d’une journée bien arrosée. Préméditation, malchance, on n’a jamais su.