L’église de la Nativité de Notre Dame | ASPIR

♦ L’église actuelle de Pont de Roide est la dernière importante expression du sentiment religieux partagé par la population. En l’an mille, déjà, on enterre les morts à Chatey, et c’est en 1040 qu’Hugues de Salins consacre l’église Sainte Marie construite dans l’enceinte du château sur le mont Julien.
Sept siècles plus tard une nouvelle église est construite dans le village. Alors qu’elle n’est pas encore terminée, on y célèbre le premier office le 1er novembre 1753 non sans avoir installé une piéta de bois , Notre Dame de Chatey datant du 14ème siècle et un bénitier en bronze du 15ème.
Devenue trop petite, la population du village étant passée de 494 habitants en 1826 à 2271 en 1866, elle sera détruite en 1928 .
Le nouvel édifice s’élève au même endroit, les pierres de l’ancienne église ayant été utilisées pour les fondations de la nouvelle.
L’abbé Musy (1867-1929 ) qui a rassemblé des fonds en visitant près de 150 villages, Lucien Reboux, architecte ,Louis Macabrey, peintre local qui a dessiné les chapiteaux des colonnes et Auguste Devillers qui a réalisé les moules des différentes pièces ( car l’église est en béton moulé ) en sont les « batisseurs ».
D’inspiration romane, elle peut accueillir huit cents fidèles. Les vitraux, création de la maison Joseph Benoit de Nancy, sont particulièrement originaux. Ils symbolisent, sur le plan religieux, la naissance et l’éducation de Marie avec la représentation de l’ancienne église, la guérison miraculeuse à Notre Dame des Ermites de Françoise Petitot associant dans l’imagerie celle de la nouvelle église en construction. Par ailleurs, huit panneaux évoquent la Grande Guerre de façon très réaliste. Y figurent un fantassin dans sa tranchée, un aviateur, un artilleur et son canon, la mort du soldat ainsi qu’une vue de l’église du Sacré Coeur de Paris.