Biographies et documents du patrimoine ASPIR
Le château Herr
Le château d’Emile Peugeot dit « château Herr » ♦ Edifié en 1862 pour Emile Peugeot (1837-1905), il porte le nom de son gendre, le général Georges Herr (1855 – 1932) premier défenseur de Verdun. Le domaine comportait également un parc, une ferme (la ferme du moulin) située le long du Doubs. Aujourd’hui ne sont plus visibles que les restes du moulin : bâtiment, canal de dérivation,… Peu avant son décès le 27 octobre 1932 et sans descendance, le Général rédige un testament en faveur des enfants pauvres ou chétifs de Pont-de-Roide. Il demande à la mairie de mettre en vente sa propriété du « Labois » et d’affecter la vente produite par l’argent récupéré à l’hébergement en colonie ou sanatorium des dits-enfants. Dans le contexte de l’époque, le produit d’une vente aux enchères risque d’être très faible et la Mairie décide d’acheter elle-même cette propriété pour sa valeur vénale, estimée par les exécuteurs testamentaire à 325000 francs ; cette somme sera affectée aux enfants selon les vœux du Général Herr. En 1933, la Municipalité de Pont-de-Roide décide d’utiliser le château Herr pour un nouveau groupe scolaire de filles. L’élaboration du projet d’aménagement débute en 1934 et prévoit d’héberger 230 élèves. De 1939 à 1941, les événements liés à la seconde guerre mondiale vont retarder et détourner l’aboutissement du projet. La propriété servira entre autres à héberger des familles entières de réfugiés espagnols qui fuient le régime franquiste en 1939. En 1941, le fonctionnement de la nouvelle école de filles sera effectif. Suite à un projet réalisé en 1946, elle sera agrandie par une première extension, au nord du bâtiment principal, avec un préau couvert et deux classes de 42 élèves. Une deuxième extension, dans le prolongement de la première, est initialisée en 1960 pour accueillir deux classes de 40 élèves. L’ensemble correspond à l’implantation actuelle de l’école, le « château » étant devenu un lieu destiné aux associations.
A l’entrée, les dépendances abritaient les écuries et les logements des domestiques.
Le Général pratiquait l’équitation et possédait même un manège. Manège, qui démonté, est encore visible à la ferme de Chatey.