Imaginez. Nous sommes en 1884. Le bâtiment (qui abrite l’actuelle Maison de l’enfant) n’existe pas. Il n’y a que des jardins dont une partie est réservée à la gendarmerie
La gendarmerie se trouve sur ce qui est aujourd’hui le parking de la halte garderie. Elle sera transférée à la ZAC en 1992.
Deux femmes de gendarme jardinent et s’inquiètent de la future disparition de leur jardin qui va bientôt laisser place à une école qui s’appellera « salle d’asile »
Il faut savoir qu’en France, les premiers lieux d’accueil des très jeunes enfants apparaissent à la fin du 18e siècle, sous le nom de salle d’asile. Ces salles reçoivent les petits entre 2 et 6 ans, pendant que leurs parents travaillent.
C’est sous l’impulsion de Marie Pape Carpentier (1815 – 1878), pionnière de l’enseignement pré-élémentaire, que les salles d’asile évoluent, notamment en matière d’éducation. Ils deviennent ainsi des établissements d’instruction publique. Et l’arrêté ministériel du 28 avril 1848, leur donnera le nom d’Écoles maternelles ».
À Pont de Roide, l’école des Halles n’étant pas en capacité de recevoir tous ces élèves, la commune décide donc, en 1884, de transférer sa salle d’asile dans un nouveau bâtiment, dans les jardins contigus à la gendarmerie (ce qui déplaît fortement à l’une des 2 femmes ), et dont la construction sera réalisée en 1887.
En 1899, le bâtiment, en grande partie inoccupé, est réorganisé en locaux scolaires et logements pour les enseignants.
Le bâtiment a abrité l’école maternelle dite « du 12 septembre » jusqu’en 2010.
Il a aussi abrité le cours complémentaire et des écoles primaires.
Aujourd’hui, on y trouve un Relais d’Assistantes Maternelles, une cantine, les Francas, l’association ASPIR et des logements.