Les Halles | ASPIR

♦ Le nom de ce bâtiment vient du vide existant sous l’école aménagé en 1859 en lieu marchand pour le grain, les fruits et les légumes.
Dans un courrier du 4 avril 1854 l’inspecteur primaire Delplanque demande à la municipalité d’activer le projet d’une nouvelle école car la forte augmentation de la population ( les usines Peugeot fonctionnent depuis 1846 ) crée un besoin de nouvelles salles de classe. Mais la commune est pauvre et elle demande même une aide de 6000 francs à l’impératrice Eugénie qui lui en octroie 3000. L’architecte Painchaux, de Besançon établit un projet en 1855 pour un bâtiment qui comprend deux salles de classe ( garçons et filles ), un pensionnat avec cuisines et les logements des instituteurs et des religieuses- maîtresses d’école.
De ce projet, seul l’aspect des façades restera. La disposition intérieure va vite changer. Le recteur impose une salle d’asile, la municipalité veut une salle d’audience pour la justice de paix et un salle pour les archives communales. Quant aux appartements des instituteurs et des sœurs, à l’étage, ils ne communiquent plus.
Ces halles marchandes sont très vite contestées comme le prouve un authentique référendum local qui voit les Rudipontains préférer leur marché dans les rues de Montbéliard, de Besançon et sur la place.
Ainsi, le bâtiment scolaire des halles doit son nom à une fonction ( un marché ) qui n’a jamais vu le jour.
De nos jours, les halles abritent toujours une école primaire, les sous-sols voutés, rénovés en 2000, offrent un cadre magnifique pour accueillir les expositions les plus diverses.