Mineurs au jour…le jour 2001 | ASPIR

Par l'Association des Forges d'Audincourt, nous avons eu connaissance que du matériel (des potences) de la fonderie du Fourneau était au Musée de l'histoire du fer à Jarville (54). La conservatrice a mis à notre disposition gracieusement cette exposition qui retrace la vie des mineurs.
Cette vie dans la cité autour du lieu de travail pouvait très bien être celle de Pont de Roide - Vermondans.

Le dictionnaire géographique de la France et de ses colonies de 1835 ne mentionne aucune industrie pour Pont de Roide (495 habitants) ou Vermondans (180 habitants) mais cite pour Bourguignon (430 habitants) : " un haut-fourneau, trois fours, deux martinets, trois laminoirs ". Le (haut) Fourneau des bords de la Ranceuse dépend en effet, dès sa création, des Forges implantées depuis 1684 à Bourguignon, sur les terres des Neuchâtel. Il remplace dans les années 1780 le haut-fourneau du site de Bourguignon, détruit pour faire place à des " tireries " de fil de fer, c'est-à-dire des tréfileries. Alimenté en bois par les forêts toutes proches, il sert à transformer en gueuses de fonte le minerai de fer abondant dans les environs.

C'est donc le premier établissement industriel de Pont de Roide puisque les Peugeot n'installent qu'après 1840 leur usine au bord du Doubs. Il ferme ses portes le 24 août 1959. Sur le même site, en 1848, François-Joseph Convercy transforme son moulin en une fonderie artisanale de bronze et aluminium. En 1907, elle est reprise par son neveu, Ernest Anguenot, qui l'exploite avec sa famille et une dizaine d'ouvriers jusqu'en 1965.